L’achat d’une voiture d’occasion est un investissement financièrement intéressant, mais qui comporte des risques. En effet, compte tenu de la décote qui peut atteindre -50% après seulement trois ans de circulation, il est possible d’acquérir son véhicule à la moitié de son prix d’achat initial. Cependant, une voiture d’occasion est une voiture qui a déjà servi et pour réussir son achat dans ces conditions, il faut faire preuve de prudence. Voici donc les erreurs à ne pas faire lors d’un achat de voiture d’occasion.
1 – Ne pas penser au financement avant l’achat du véhicule
Le prix bas des véhicules d’occasion conduit souvent les acheteurs à négliger son financement. Ce qui les empêche finalement de faire la bonne affaire qu’ils espéraient. En effet, si on ne prévoit pas un financement avant la rencontre avec le concessionnaire de véhicules d’occasion, on peut finir par accepter son offre de prêt alors qu’elle n’est pas aussi avantageuse qu’un crédit auto offert par un établissement financier indépendant. Avant d’envisager un achat, il convient donc de se renseigner sur les financements disponibles, mais pour cela il faut déterminer son budget. En établissant un budget, on peut avoir une idée du plafond de sa fourchette de prix et s’y tenir. Cela facilitera d’autant plus les négociations.
2 – Ne pas faire un essai routier
D’après les sondages, près de 20% des acheteurs de véhicules d’occasion ne prennent pas le temps de tester la voiture avant l’achat. Il s’agit là d’une comportement risqué dans la mesure où on ne peut jamais être certain du bon fonctionnement d’une voiture sans avoir été au volant. Par ailleurs, il n’y a pas que l’état du véhicule qu’il faut observer lors de l’essai routier. Cette étape permet aussi à l’acheteur de s’assurer que les prestations du véhicule correspondent bien à ses attentes. Si on néglige l’essai de sa voiture, on risque fort de regretter l’achat par la suite. Si on projette d’acheter un véhicule d’occasion, il est conseillé d’en essayer quelques-unes avant de prendre une décision.
3 – Ne pas se faire accompagner lors de la vérification du véhicule
Tester sa voiture avant de l’acheter est une étape judicieuse, cependant, cela peut ne pas suffire, particulièrement si on achète auprès d’un vendeur privé. Pour éviter de regretter son achat, l’assistance d’un connaisseur lors de la vérification du véhicule est conseillée. L’idéal serait de faire appel à un mécanicien de confiance pour réaliser l’inspection. Bien qu’il faille payer le professionnel pour son intervention, ses conseils sont précieux et susceptibles de faire économiser de l’argent sur le long terme. Toutefois, si l’achat est réalisé auprès d’un concessionnaire d’occasions, l’inspection par un mécanicien fait partie de l’offre.
4 – Faire ses négociations initiales en personne
Lorsqu’un acheteur arrive à la concession à la recherche d’une voiture d’occasion, l’objectif du vendeur est qu’il reparte avec le véhicule de son choix. Lorsqu’on est face au modèle de ses rêves et qu’il est proposé à un prix réduit, on peut se laisser submerger par ses excitations et réaliser l’achat sous le coup de son impulsivité. C’est justement l’objectif du vendeur. Au lieu de se rendre en concession, il convient d’abord de faire un travail de comparaison en amont et ensuite d’essayer de négocier les tarifs par courriel depuis sa maison. Il est beaucoup plus facile de refuser une offre lorsqu’on n’est pas face au véhicule souhaité, ce qui constituera un moyen de pression très efficace. D’ailleurs, il s’avère impossible de se lancer dans la négociation sans avoir au préalable préparé ses arguments. Il est donc conseillé de se renseigner sur la cote du bien recherché et de vérifier les statistiques des voitures d’occasion avant de contacter le vendeur.
5 – Ne pas tenir compte de ses besoins réels
Lorsqu’on parcourt les annonces de véhicules d’occasion, on tombe souvent sur des offres de belles voitures auxquelles nous n’aurions jamais pensé accéder. Avant de se laisser tenter par le modèle, il est important de se rappeler qu’une voiture se choisit avant tout en fonction de ses besoins. Si on a besoin d’une voiture familiale, on se tourne vers les breaks, les monospaces ou les SUV. Plusieurs critères permettent de choisir le véhicule adapté à ses besoins, à commencer par le nombre de places, le volume du coffre, la puissance du moteur et enfin les options.
6 – Ne pas vérifier les documents de bord
Les documents de bord sont des documents qui permettent à l’acheteur d’identifier le véhicule ainsi que ses propriétaires successifs. Ils sont constitués du certificat de conformité, du certificat d’immatriculation, du Car Pass et du certificat de visite au contrôle technique. Ces documents permettent de définir l’âge réel du bien, de connaitre son historique, de connaitre le nombre de kilomètre réellement effectué par le véhicule et d’avoir une idée de son état. Il ne faut pas non plus oublier de vérifier le carnet d’entretien pour savoir si le véhicule vendu a été bien entretenu ou pas. Par ailleurs, les documents de bord permettent aussi de détecter les véhicules douteux. Il suffit notamment de comparer le numéro du châssis avec le numéro d’identification du véhicule sur tous les documents.
7 – Ne pas vérifier l’identité du vendeur
En général, les documents relatifs au véhicule sont en ordre et présentent les mêmes informations retrouvées sur le châssis. En revanche, il est possible que le vendeur ne soit pas le véritable propriétaire du bien. C’est la raison pour laquelle il ne faut pas hésiter à lui demander une pièce d’identité. Normalement, son nom doit figurer sur le certificat d’immatriculation du bien ainsi que sur la facture d’achat initial. Si ce n’est pas le cas, à défaut de justificatifs pertinents, il est conseillé de reconsidérer l’achat
8 – Ne pas vérifier si la voiture est en cours de remboursement
L’achat d’une voiture d’occasion auprès d’un particulier demande une grande attention. Parmi les détails qui devront retenir l’attention de l’acheteur figure le financement du véhicule. Il s’agit notamment de s’assurer que le véhicule a été remboursé intégralement avant qu’il ne soit mis en vente. S’il se trouve que le bien est en cours de remboursement et que l’ancien propriétaire ne paie plus son crédit, il y a de grandes chances pour qu’il soit saisi par la banque s’il a été mis en garantie.