Les routes françaises accueilleront près de 2,3 millions de voitures électriques d’ici 2025 selon le gestionnaire du réseau RTE.
L’électromobilité est largement en train de se démocratiser. Étant donné que 45% des Français vivent en habitat collectif et que la recharge de ces autos à watts s’effectue à 90% au domicile, la question de la recharge en copropriété se pose. Deux possibilités s’offrent aux électromobilistes : faire valoir leur droit à la prise ou compter sur la décision de la copropriété de mettre en place une infrastructure de recharge collective. Demander un devis auprès d’un technicien IRVE permettra d’avoir une estimation financière d’un tel projet.
Borne de recharge en copropriété : quelles sont les possibilités ?
Le but de la Commission européenne est de faire de l’Europe le premier continent climatiquement neutre d’ici 2025. Pour atteindre cet ambitieux objectif, il sera indispensable de développer les véhicules électriques. Celles-ci commencent à prendre de l’essor puisqu’entre 2018 et 2020, les ventes ont quasiment doublé. Pour faire face à cette nouvelle révolution, l’installation de bornes de recharge dans les copropriétés devient une priorité. D’ailleurs, plusieurs textes de loi ont été promulgués pour simplifier le déploiement des points de recharge. La loi d’orientation des mobilités de 2019 impose aux bâtiments résidentiels dont le permis de construire date d’après le 11 mars 2021 de prééquiper leur parking si celui-ci compte plus de 10 places. L’obligation de prééquipement s’applique également aux immeubles faisant l’objet d’importantes rénovations.
Une autre mesure s’applique également à toutes les copropriétés à savoir le « droit à la prise ». Il faut savoir que pour bénéficier d’une solution de recharge en habitat collectif, deux possibilités existent : une installation collective pour un usage partagé entre tous les résidents et une installation individuelle pour une utilisation personnelle. Le droit à la prise a trait au second cas et a été introduit par décret (décret n° 2011-873) en 2011. Reposant sur le même principe que le droit à l’antenne, il autorise tous les propriétaires, locataires ou habitants à titre gratuit à installer à leurs frais une borne de recharge privée sur leur place de stationnement au sein de l’immeuble. Pour bénéficier de ce droit, l’intéressé devra demander l’accord du propriétaire ainsi que du syndic de copropriété par courrier en lettre recommandée avec accusé de réception. En principe, le syndic ne peut pas s’opposer à de tels travaux sauf si l’opération est techniquement impossible, que l’installation de bornes collectives est en cours de projet ou que le parking est déjà équipé.
À part la démarche individuelle, la pose de bornes de recharge en copropriété peut résulter d’une initiative collective entre tous les copropriétaires. Cette décision est très avantageuse dans la mesure où elle permet de pré-équiper toutes les places de parking en une seule fois et évite de gérer les multiples demandes de droit à la prise qui peuvent finir par être contraignantes. Ce type d’infrastructure de recharge collective est constituée d’un compteur électrique pour les bornes, d’un coffret électrique, de passages de câbles et de points de recharge privés.
Quel équipement choisir pour une copropriété ?
En copropriété, deux types d’équipements peuvent être installés. Pour chaque propriétaire qui souhaite équiper sa place de stationnement à ses frais, la Wallbox privative demeure le meilleur choix. Un tel appareil lui coûtera aux environs de 500 euros, hors frais de pose par un électricien. En revanche, s’il est question d’une démarche collective, il sera nécessaire de se tourner vers une borne plus imposante et plus performante capable de satisfaire les besoins de tous les copropriétaires. Le dispositif devra être en mesure de recharger plusieurs véhicules. Comptez jusqu’à 3500 euros pour cette solution.
Plusieurs possibilités sont également offertes au niveau du mode d’installation. Dans un premier cas, la borne peut être branchée sur le compteur personnel de l’utilisateur. Cette solution est avantageuse pour gérer au mieux la consommation électrique, mais elle coûte cher et est difficile à mettre en œuvre, c’est pourquoi elle est rarement retenue par les copropriétés. Dans le second cas, la borne est branchée sur les espaces communs, mais un dispositif de comptage individuel est installé pour que la consommation électrique ne soit facturée qu’à l’usager uniquement et non aux voisins. L’inconvénient de cette technique est qu’elle ne permet pas de multiplier les raccordements personnels si la puissance disponible du local commun est insuffisante. Enfin, il est également possible de faire un branchement individuel sur les espaces communs. Cette configuration est adoptée lorsque le local commun ne dispose pas suffisamment de puissance et qu’il faut mettre en place un nouveau point de livraison. Grâce à cette méthode, l’utilisateur peut choisir le fournisseur en énergie qu’il désire.
Quel est l’investissement à prévoir pour installer une borne de recharge en copro ?
Le paiement d’une infrastructure de recharge en copropriété dépend de la démarche choisie. S’il s’agit d’une installation individuelle, la pose de la borne ainsi que la consommation d’électricité est à la charge du demandeur c’est-à-dire le propriétaire ou le locataire. S’il est question d’une infrastructure collective, ce sont les copropriétaires qui paient. Des sous-compteurs sont mis en place et permettent de facturer les consommations. Dans le cas d’une délégation de l’infrastructure à un opérateur, l’ensemble de l’investissement revient à celui-ci. Les copropriétaires qui veulent jouir d’une borne de recharge doivent payer un abonnement mensuel auprès de lui. Aux frais de la copropriété, il est aussi possible de faire une demande d’extension du réseau public auprès d’Enedis.
Le coût de mise en œuvre d’une borne de recharge va dépendre du nombre de points de recharge, de la puissance désirée, des modalités d’accès, des fonctionnalités intelligentes ainsi que des normes de protection. À ces frais s’ajoute le prix de l’installation c’est-à-dire la main-d’œuvre, le déplacement des installateurs et les éventuels accessoires. Les travaux de raccordement et de remises aux normes à prévoir feront aussi gonfler la facture.
L’intervention est à confier expressément à un technicien IRVE qui se chargera d’établir un devis détaillé. Ce professionnel effectue une visite des lieux pour faire sa proposition chiffrée. Grâce à ses services, la copropriété devient éligible à des aides comme la prime ADVENIR, financée par le dispositif des Certificats d’Économies d’énergie (CEE). La subvention couvre 50% des dépenses en lien avec l’achat des équipements et leur pose avec des plafonds de 960 euros à 3000 euros par borne.