Figurant dans les démarches de prévention des risques routiers, le contrôle technique constitue une obligation pour les automobilistes en vertu du Code de la route. Retour sur les éléments vérifiés lors de cette procédure, destinée à déceler tout état de vétusté du véhicule, ou de défaillances pouvant compromettre la sécurité et l’environnement.
Une visite approfondie en 133 points
Réalisé dans un centre agréé par l’Etat, le contrôle technique consiste en une révision approfondie et minutieuse portant, depuis le 20 mai 2018, sur 9 fonctions mécaniques. Celles-ci se déclinent en tout en 133 points de contrôle, qui permettent de détecter 610 défauts. La nature des anomalies détectées définit l’issue du contrôle technique, qui peut donner lieu à une contre-visite obligatoire. Ce sera le cas si votre véhicule présente une ou plusieurs des 129 défaillances critiques ou des 341 défaillances majeures. Dans un cas comme dans l’autre, la contre-visite doit se faire dans les 2 mois, hormis les véhicules présentant des défaillances critiques et qui seront immobilisés dès le lendemain du contrôle technique. De leur côté, les voitures présentant l’une des 140 défaillances mineures font l’objet de mesures de prévention et d’entretien.
Les points de contrôle pouvant révéler des défaillances critiques
Les défaillances critiques pouvant se révéler lors du contrôle technique sont principalement rattachées à 4 fonctions mécaniques : la direction, le freinage, le châssis et ses accessoires, ainsi que la suspension. La direction fait l’objet de 10 points de contrôle parmi lesquels l’on relève l’état du boîtier et sa fixation, la direction assistée et l’état du volant, le jeu dans la direction et l’état de la timonerie de la direction. Les 20 points de contrôle relatifs aux équipements de freinage incluent le câble de freins et la timonerie, l’efficacité du frein de service, la performance du frein de secours, le correcteur automatique de freinage et le système de freinage complet. L’on vérifie également, dans ce cadre, les cylindres ou étriers de freins ainsi que les flexibles. Du côté des équipements de châssis qui totalisent 19 points de contrôle, l’opérateur en identifie 14 qui peuvent occasionner des défaillances critiques. Il s’agit, entre autres, du siège conducteur, du support de roue de secours s’il existe, du réservoir et des conduites de carburant ainsi que du support de moteur. Les éléments de suspension font l’objet de 11 points de contrôle, parmi lesquels figurent les pneumatiques, la jante, les essieux et les rotules de suspension.
Les points de contrôle rattachés à des défaillances majeures
Rappelons qu’au même titre que les anomalies critiques, les défaillances majeures révélées au contrôle technique aboutissent à l’obligation de contre-visite. Les points de contrôle permettant de les identifier concernent surtout la fonction feux et dispositifs réfléchissants. Cette catégorie inclut également les équipements électriques du véhicule. Sur les 43 points de contrôle que totalise cette fonction, l’on retrouve en priorité l’état et le fonctionnement ainsi que la commutation des phares, l’orientation des feux de croisement, ou encore l’état et le fonctionnement des autres feux. La prise de charge sur le véhicule, la batterie de traction ainsi que les tresses de masse constituent d’autres points.
Les fonctions nuisances, autres équipements et identification du véhicule rassemblent les autres points de contrôle soumis à contre-visite. Entre autres, seront vérifiés les conditions de contrôle et l’état de présentation du véhicule, l’indicateur de vitesse, l’état des ceintures de sécurité et l’airbag, ainsi que l’avertisseur sonore. La fonction nuisances mérite un signalement particulier puisque c’est ici qu’apparaissent les points de contrôle relatifs aux émissions gazeuses et à l’opacité, d’une part et aux équipements de réduction de ces émissions, d’autre part. Depuis le 1er juillet 2020, le contrôle de ces points est particulièrement sévère sur les véhicules roulant au diesel.
Les points de contrôle pouvant révéler des défaillances mineures
Les défaillances mineures révélées au contrôle technique ne donnent pas lieu à des sanctions mais plutôt des recommandations de réparations. Les points de contrôle correspondants – ils sont une dizaine – concernent, par exemple, la plaque constructeur, la fréquence de clignotement, le dispositif anti-démarrage ou encore le triangle de signalisation. Pour rappel, la procédure entière de contrôle technique ne donne lieu à aucun démontage de votre véhicule. À l’issue de ce qui vous prendra environ 45 mn à 1 heure de votre temps, le centre opérant la visite appose un timbre certificat d’immatriculation, qui spécifie l’échéance de validité du contrôle effectué. Vous faites l’objet d’une contre-visite obligatoire ? Faites particulièrement attention à la date indiquée sur votre vignette de contrôle technique. Elle correspond à la limite tolérée avant que vous ne passiez cette contre-visite, soit 2 mois maximum après le contrôle technique initial.