Pour celles et ceux qui n’ont jamais fait l’expérience de la conduite sous la neige, l’expérience peut rapidement devenir, sans jeu de mots, déroutante. Conduire sur la neige ou sur le verglas, c’est inévitablement expérimenter une forme de conduite automobile inhabituelle. Perte d’adhérence, motricité nulle ou encore direction qui ne répond plus seront potentiellement au menu. Dans tous les cas, il convient de garder son sang-froid et de ne pas céder à la panique ou à la peur.
L’adhérence et les distances de freinage
Le maître mot sera l’anticipation dans tous les domaines de la conduite : anticipation des distances de freinage, anticipation des sous-virages dans les tournants, anticipation de la vitesse : le conducteur doit rester maître de sa voiture en toute circonstance et non pas lui laisser faire ce qu’elle veut. Dans tous les cas, il convient de limiter sa vitesse, car une voiture qui commence à partir en travers sera dans la plupart des cas irrattrapables, sauf si on a le bon geste au bon moment.
Sur les grands axes routiers, il convient également de savoir qu’en cas de chutes de neige, la vitesse maximale est toujours abaissée de 10 à 20 km/h. Prévoyez ces baisses de vitesse dans vos temps de trajet pour ne pas être pris au dépourvu et privilégiez de rouler au maximum sur les grands axes routiers, moins sujets aux fermetures intempestives par rapport aux petits chemins de traverse. En cas d’incidents sur votre parcours, veillez à toujours suivre les instructions des autorités et des agents en charge de la régulation routière.
Quel style de conduite sur la neige ?
Votre conduite devra être impérativement souple et en douceur. Les adeptes des grosses accélérations et de gros freinages intempestifs devront revoir leur style de conduite, car ce sera le crash assuré : le comportement d’une voiture est radicalement différent sur sol sec et sur sol enneigé et adopter le même style de conduite dans les deux cas amènera inévitablement à des accidents, surtout quand le conducteur n’a aucune expérience de conduite sur route enneigée.
Par ailleurs, sur les grands axes, il conviendra de tout doubler : doubler la distance de sécurité avec le véhicule qui vous précède ou encore doubler les distances de freinage. Concernant justement le registre du freinage, une bonne habitude consiste sur route enneigée à utiliser au maximum le frein moteur, ce qui limitera le risque de blocage des roues dans la phase de freinage. Par ailleurs, dans les phases d’accélération, procédez en douceur pour limiter le patinage de vos roues motrices. Si les conditions nécessitent l’utilisation de pneus neige voire des chaînes, n’hésitez surtout pas à installer ces équipements.
Que faire en cas de dérapage ?
Le premier réflexe, mauvais il convient de le dire, est de freiner pour arrêter la voiture. Malheureusement, la voiture ne freinera pas et continuera sur sa lancée. La bonne méthode consiste à débrayer et à braquer dans le sens inverse du dérapage. Si vous tournez par exemple dans un virage à droite et que la voiture se met à déraper, débrayez et tournez le volant à gauche pour contrecarrer le dérapage et reprendre le contrôle du véhicule.
Anticiper le comportement des autres
Vous devez être prudent sur votre conduite, mais vous devez également anticiper au maximum le comportement des autres pour pouvoir prendre vos précautions et éviter les accrochages. Par autres, nous entendons bien entendu les autres automobilistes, mais aussi et surtout les conducteurs de 2 roues, motorisées ou non, ainsi que les piétons. Tous les comportements, même les plus invraisemblables, sont possibles sous la neige, il faut doubler, voire tripler de vigilance. Par ailleurs, quand la visibilité se réduit, n’hésitez pas à allumer vos feux de croisement, même en plein jour.